Il faut se faire d’une grande violence pour être non-violent, disait l’autre. Abattre et neutraliser ce qui nous pousserait à prendre le dessus sur une personne sensible pour lui insuffler le sucre et le miel plutôt que fiel et la faim. La préserver pour finalement épouser sa couleur, son style discret, sa douceur, avec la délicatesse de lui laisser la place à cheminer. N’exercer aucune pression, c’est connaitre son potentiel pour que la frustration trépasse devant le champ des possibles lorsque l’espace de construire est grand ouvert, là où forcer les choses l’éloigne de tout naturel et la torture jusqu’au fond des tripes.

On peut vivre seul sans être seul, et y trouver la paix. Désirs minimalistes, une forme d’ascèse sociale sans aucune mortification ou relents moribonds d’un passé aliéné par les vapeurs et les volutes industrielles. Avaler une usine à chaque bouffée, et cracher la souffrance dans une infinie plainte lorsque l’ami s’est fait pour mission de nous briser, de nous abaisser sans plus même une pointe d’humour, d’amour, rongé par la culture de l’auto-destruction qui cache mal le vide intérieur profond qui ronge ses ongles désincarnés.

Je suis empli de joyaux, je suis joyeusement libéré et c’est dans la musique que je souffle dans un fil continu les résidus de tout ce qui m’a rongé, ces reliques logées dans les entrailles, les humiliations, le double sens. C’est l’amertume qui s’amenuise et disparait à chaque note qui jaillit de mon esprit fertile.

Et c’est bien tranquillement que je partage avec vous ces quelques œuvres, victoires en elles mêmes par l’élan, la construction, la naïveté d’une profonde inspiration.


You have to be very violent to be non-violent, the other said. Break down and cancel what would push you to get the upper hand over a sensitive person, to breathe sugar and honey into them rather than gall and hunger. Protect them so that you can finally embrace colour, quiet style, sweetness, with the gentleness of leaving room for them to walk. Not exerting any pressure means knowing the potential, so that frustration falls before the field of possibilities when space to build is wide open, where pushing takes away from everything natural and tortures to the core.

You can live alone without being alone, and still find peace. Simple desires, a form of social asceticism without any mortification or moribund whiffs of a past alienated by industrial fumes and vapours. Swallowing a factory within each puff, and spitting out suffering in an infinite lament when the friend has made it his mission to break you up, to bring you down without even a hint of humour or love left, eaten away by the culture of self-destruction that poorly conceals the deep inner emptiness that gnaws his disembodied fingernails.

I’m filled with jewels, I’m joyfully liberated and it’s in music that I blow, in a continuous thread, the residue of all that has eaten my mind up, these relics lodged in my entrails, humiliations, double meaning. Bitterness melts and disappears in each note that springs out of my fertile mind.

It’s in a full quiet that I share with you these few works, victorious in themselves by the impetus, construction and naivety of a profound inspiration.

Trichromie (2019)

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Musicam Ubique (2020)

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Oxacides (2023)

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